Le triomphe de Donald Trump, lié au fait que le candidat a su coller aux frustrations d’une partie des Américains sur l’inflation et l’immigration, s’accompagne d’une recomposition spectaculaire de l’électorat.

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e triomphe personnel de Donald Trump à l’élection présidentielle du 5 novembre s’accompagne d’un autre exploit politique : la transformation du Parti républicain, qui aboutit aujourd’hui à une recomposition historique de l’électorat américain.

Les premières analyses géographiques et sociologiques du vote du 5 novembre mettent en évidence une avancée spectaculaire du Grand Old Party (GOP) dans des catégories de l’électorat jusque-là attachées au Parti démocrate. Cette poussée est particulièrement notable parmi les électeurs hispaniques et les classes populaires. Elle touche aussi, dans une moindre mesure, l’électorat masculin afro-américain.

En huit ans, à travers un premier mandat à la Maison Blanche et trois campagnes électorales présidentielles, l’ancien homme d’affaires a donc réussi à emporter l’adhésion, après les cols bleus de 2016 séduits par son protectionnisme, d’une proportion significative de la classe moyenne, en particulier latina. En phase avec l’évolution démographique du pays, il a composé une coalition républicaine désormais multiethnique, capable d’attirer les personnes situées plutôt au bas de l’échelle sociale.